Depuis 2004, les cerises françaises sont attaquées par la mouche asiatique (Drosophila suzukii c’est un ravageur invasif sans prédateurs pour le moment).
A cette époque, la lutte chimique fonctionne très bien avec un seul traitement à base de diméthoate. En 2016, les autorités françaises décident d’interdire ce produit phytosanitaire, tout en continuant d’importer des cerises traitées d’autres pays (Europe et Turquie).
Aujourd'hui, seuls les fruits exempts de résidus sont importés, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont plus traités avec cet insecticide.
La lutte chimique (la plus efficace pour les chercheurs agro) passe de 1 seul traitement à 3 (avec l’emploi d'autres molécules insecticides en conventionnel comme en bio) et obtient un taux d’efficacité proche des 80%. Les parcelles non protégées sont touchées à 100% avec une récolte entièrement détruite.
Fin 2022, la dernière molécule efficace sera retirée du marché, laissant la filière cerise démunie face à cette mouche asiatique. Avec des pertes prévisionnelles pour 2023 estimées à 60%, la cerise française va devenir un produit rare et quasiment inaccessible pour le consommateur (même en circuit court).
Malheureusement en 2023, nos prix augmenteront de façon significative si la lutte anti mouche asiatique reste sans solution efficace.
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